Créer un dressing partagé (et se calmer sur Vinted)

 

Vous voyez venir le crève-cœur ? Évidemment qu’on sait que c’est relou-relou. Parce qu’on a été, nous aussi, éduquées dans les nineties en mode all you can eat (coucou la team des gens qui ont longtemps consolé leurs déconvenues en filant faire un coup de shopping).

 

Si on pense souvent au vintage comme la meilleure alternative pour passer son dressing en mode écolo… Maïté Robert explique que consommer à grande échelle sur Vinted (ou passer son temps à acheter des trucs qu’on finit par y revendre après) n’est pas non plus la meilleure idée du monde (coucou l’empreinte carbone des 18 colis que vous recevez et envoyez à vos acheteur·euses).

Pour éviter de sur-consommer, une bonne idée : créer un dressing partagé avec vos potes/colloc/lovers - de manière à acheter moins de fringues (et vous payer des points bonus en mode dressing non-genré).

 

 

Se rafraîchir sans réchauffer le climat

 

Question de type épineuse abordée par l’autrice dans son livre : comment gérer la canicule (elle-même générée par le réchauffement climatique) sans mettre la planète en PLS avec un climatiseur high-tech mais polluant ?

 

Pour Maïté Robert (qui s’est attaquée à une étude comparative de type très poussée sur le sujet), l’idéal est de choisir un rafraîchisseur (plutôt qu’un ventilo ou qu’un climatiseur, donc). Le mécanisme est simple : on aspire de l’air à température ambiante pour le faire passer à travers un tampon humidifié d’eau froide et projeter de l’air frais à la sortie.

L’inconvénient ? Le prix, obvi - mais ça vaut le coup pour éviter de mourir de chaud ou de tuer son ordinateur. Sinon, vous pouvez aussi mettre une serviette humide devant votre ventilateur, même idée façon système D.

 

 

Remplacer le flygskam par un Interrail

 

On entend depuis quelques années parler du “flygskam” : ce mot suédois qui désigne la honte de prendre l’avion… Mais est-ce vraiment facile pour autant de gérer ses vacances autrement qu’on a le droit à deux semaines de congés toutes les 12 semaines (et un fort besoin de se détendre et de dépaysement ?).

 

Pour ça, pas de secret : il faudra un peu de temps, de travail et d’acclimatation à ces problématiques (une pilule de type difficile à avaler quand on voit Jean Castex qui prend des jets-privés pour faire 100 bornes, on doit le reconnaître).

Pour l’autrice, le but est donc de trouver du sens à cette démarche, et surtout du kif : par exemple, pour elle, ça a été ce merveilleux souvenir de voyage en Interrail, puisqu’elle a passé un mois à sillonner l’Europe en train avec son amoureux.

 

Mais ce peut-être aussi le kif de redécouvrir la France métropolitaine (coucou les gorges du Verdon) ou d’Outre-Mer (ou n’importe quel pays dans lequel vous vivez et dans lequel vous pouvez vous amuser à vous déplacer en suivant les lignes de bus, de train ou de vélo).

 

 

Anticiper (vraiment) ses cadeaux

 

V’là le cassage de tête qui revient à chaque fête de type Noël, anniversaire ou fête des mères : qu’allez-vous bien (encore) pouvoir trouver comme idées cadeaux pour vos proches ? Résultat : on finit souvent par choper un truc en speed (une bougie, au hasard ?) - le tout emballé dans 18 mètres de papier à la va-vite (ahem).

Alors pourquoi pas shopper ses cadeaux de Noël au fil de l’année - dès qu’on croise un truc cool pour éviter le rush Amazon de dernière minute (et si ce sont des cadeaux utiles - chinés, ou qui viennent de magasins écolos, c’est encore mieux) ?

 

À défaut, le bon deal : fabriquer ses propres cadeaux pour ses proches, comme un vrai acte d’engagement envers elleux (#jaiapprisàcoudrepourtoienfait). On vous donnait justement plein de petites idées à ce sujet, juste ici.

 

 

Réinvestir les bibliothèques

 

Autant vous dire qu’on a versé une petite larme ou deux en réalisant qu’avoir 15679 livres chez soi (et en acheter une dizaine compulsivement chaque mois) n’était pas le geste le plus écolo de la Terre.

 

C’est aussi l’expérience qu’a faite Maïté Robert, qui a essayé de réfléchir à des pistes alternatives. Pour elle, la seule solution (au-delà des tablettes de lecture type Kindle qui consomment également), c’est peut-être bien… la bibliothèque (#àlancienne). Ce qui ne l’empêche pas de nous préciser qu’elle achète toujours autant de BD’s mais qu’elle essaye d’emprunter les livres dès que possible !

Une bonne idée à mettre en place en ce sens du coup : créer une espèce de club de lecture, de manière à partager vos livres avec vos potes. De quoi permettre encore plus de partage d’idées et de pépites :)

 

 

Questionner sa conso de café et de chocolat

 

Côté bouffe, les questions qu'on omet (bien souvent) de se poser dans nos vies occidentales, concernent les petits kifs du quotidien… Comme le chocolat ou le café.

 

Le truc ? Ces produits sont majoritairement produits dans des zones équatoriales (aka pas en Picardie, si vous voyez ce que l’on veut dire), et participent donc aussi grandement à la déforestation et à l’envol de votre empreinte carbone.

 

C’est d’ailleurs ce que nous rappellent les invité·es de l’excellent podcast Ecotable, qui se proposent de traiter une question aussi brûlante que difficile : “Peut-on encore manger du chocolat ?”. Vous trouverez plein de pistes de réflexion et autres tips donnés par des chocolatiers à ce sujet, juste ici.

Côté café, même combat : on oublie bien souvent l’impact écolo de cette boisson énergisante dont on s’envoie facile 6 tasses le lundi matin (#PLS). Le souci ? Une étude menée par l’association l’Envol vert en 2018, rappelait que 19 m² de forêt sont déboisés chaque année pour satisfaire les besoins annuels en café d’un·e seul·e Français·e (quand même). Sans parler des gobelets en carton qu’on nous file à chaque fois qu’on passe au Starbucks ou au café du coin en mode “à emporter”.

 

Les bonnes idées, du coup ? Eh bien, justement, amener son propre mug ou sa propre mini-tasse (au taf ou au Starbucks), par exemple. Mais aussi se calmer sur les capsules qui sont extra-polluantes et leur privilégier les cafetières à l’italienne ou à piston (ou, à défaut, choper une dosette rechargeable comme celle-ci). Last but not least, vous pouvez vous rabattre sur les boissons à base de chicorée - une plante produite en France dont le goût est très proche de celui du café (même si zéro effet excitant, mais vos insomnies vous disent merci ;)).

Vous pouvez aussi, pour y voir plus clair, calculer votre empreinte carbone sur ce site !

 

 

Hep, hep, hep : et si on évitait de se shamer, quand même ?

 

C’est vrai qu’on fait de notre mieux. Qu’on fait pipi sous la douche quand on peut, qu’on se sape de plus en plus en friperie quand y’a moyen. Qu’on essaye de bouffer au max des produits qui n’ont pas plus ridé le monde en avion que nous pour finir dans notre assiette.

 

Mais c’est vrai aussi (et surtout) que ce devrait être à nos responsables politiques de gérer le truc à grande échelle (allô la COP 26 ?) pour que des changements à long-terme soient possibles. Donc rappelons-le, plus que jamais : nous ne croyons pas en cette logique du Colibri qui voudrait qu’on shame les citoyen·nes qui se démerdent comme iels le peuvent.

Parce que ce n’est pas à nous de nous taper des insomnies sur le rapport du GIEC pendant qu’on peine à interdire un vulgaire sac plastique. Pas non plus à nous d’angoisser existentiellement sur notre potentielle réincarnation en bouteille de Chardonnay, parce qu’on aurait confondu le bac jaune et le bac vert en sortant les poubelles.

 

Tout ça pour vous dire que tous les conseils que vous trouverez dans cet article ne sont pas là pour shamer les personnes qui ont besoin de temps / qui n’ont pas la tune / l’espace mental (...) de s’engager de ces manières-là ou à ces endroits-là.

 

Maintenant que c’est dit, et quitte à se démerder en attendant que les états se bougent le derche : faites du mieux que vous pouvez et rendez-vous dans la BD de Maïté Robert pour encore plus de bonnes idées et de déculpabilisation. Et pour tenter de la remporter, c'est juste ici !