Fondée en 2014 par Camille Morineau, l’association AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions) a pour ambition de réécrire l’histoire de l’art de manière paritaire. En plus de fournir des ressources qui rendent visibles les artistes femmes des XIXe et XXe siècle, leur compte Instagram est une mine d’or qui nous permet de découvrir des œuvres et des artistes dont le travail a été minimisé dans l’histoire de l’art, -écrite par des hommes- avec un grand H.


Depuis mai 2020, Eva Kirilof rédige la newsletter mensuelle La Superbe, qui déconstruit l’histoire de l’art de ses biais sexistes et racistes. Elle offre un regard rafraîchissant sur l’art via son compte Instagram qui fait la part belle aux artistes femmes à travers des stories et posts documentés. S’appuyant sur les réflexions de théoricien‧nes féministes et queer comme Linda Nochlin, Paul B. Preciado ou Monique Wittig, son compte nous permet de découvrir une histoire de l’art alternative, et féministe.
 

 


Dans la famille créatrice de contenus, on demande Margaux Brugvin. Après avoir étudié l’histoire de l’art et travaillé dans l’art contemporain, elle se lance dans un projet qui lui tenait à cœur pendant le confinement : créer une galerie de portraits vidéos d’artistes femmes. De Frida Kahlo à Yayoi Kusama en passant par Georgia O’Keeffe, ses portraits sont ultra accessibles et efficaces. Margaux transmet sa passion pour l’art avec enthousiasme et on apprend toujours un tas de choses.
 


Le compte Instagram tenu par Julie Beauzac est l’extension de son podcast Vénus s'épilait-elle la chatte ? qui déconstruit un par un les mythes de l’histoire de l’art occidentale. S’attaquant aux biais racistes, sexistes et classistes, ses posts mettent en lumière des éléments souvent passés sous silence dans les musées et expositions. De la représentation des personnes noires aux scènes de viols romantisées, son compte nous permet de replacer les œuvres dans leur contexte et donc de mieux les comprendre.


Justine Sebbag